Comment planter un arbre fruitier ?
Pour planter un plant de laitue ou de pensée, il suffit d’ouvrir un trou, de le mettre dedans et de couvrir les racines. La plantation d’arbres est beaucoup plus compliquée, surtout lorsqu’il s’agit d’arbres fruitiers.
Commencez tôt
Il est préférable de planter les arbres fruitiers à la fin de l’hiver ou au début du printemps, avant qu’ils ne sortent de leur dormance. À cette époque, on peut les acheter « à racines nues« , c’est-à-dire sans terre, dans les pépinières de vente par correspondance. La précocité de la plantation dépend de votre lieu de résidence, mais il suffit que le sol ne soit plus gelé. Donnez votre code postal à la pépinière et elle vous indiquera la date la plus proche à laquelle vous pouvez expédier l’arbre en toute sécurité.
Trouvez le bon endroit
Les arbres fruitiers ont besoin d’un minimum de six heures de soleil, et idéalement de huit heures ou plus. Un sol qui se draine rapidement après une pluie est essentiel, sinon les maladies fongiques risquent de s’installer. Le microclimat est extrêmement important. Les fruits qui aiment la chaleur, comme les pêches, s’accommodent mieux d’un mur orienté au sud qui amplifie les rayons du soleil. Les espèces telles que les cerises qui ont besoin d’un degré élevé de » froid hivernal » – un terme horticole désignant le nombre d’heures en dessous de 45 degrés dont certains fruits ont besoin chaque saison pour produire – sont plus adaptées à une exposition nord plus fraîche.
Creusez le trou parfait
Les arbres à racines nues n’ont pas besoin d’un trou énorme. Il doit juste être assez grand pour contenir les racines. Plus important que la taille, il s’agit de créer un environnement de plantation qui empêche l’arbre de s’enfoncer dans le sol, ce qui se produit souvent lorsque de la terre meuble s’installe sous l’arbre, entraînant un sol humide autour de la base du tronc – une erreur courante qui favorise les maladies. Ne creusez pas plus profond que les racines ne sont longues, puis formez un cône de terre au centre du trou sur lequel les racines peuvent s’étendre. Cela permet de soutenir le tronc et de l’empêcher de s’enfoncer par la suite (tassez le cône de terre avec vos pieds pour qu’il ne s’affaisse pas). La plupart des arbres fruitiers sont greffés à environ 20 cm au-dessus du système racinaire. Orientez l’arbre de façon à ce que la « blessure » de la greffe (la zone bosselée où la coupe a été faite) soit orientée vers le nord, où ce maillon faible du tronc ne sera pas exposé au soleil brûlant. Remplissez le trou avec le reste de la terre excavée, puis utilisez un jet d’eau puissant pour la mettre en place autour des racines, afin d’éliminer les poches d’air.
Préparer le terrain pour le succès
Après la plantation, creusez un bassin large et peu profond en forme de beignet de quatre pieds de diamètre autour de l’arbre, en formant une berme basse sur le bord extérieur du beignet pour capter l’eau de pluie et l’encourager à s’infiltrer dans la zone des racines. Étendez une couche de deux pouces de compost sur la zone du beignet, puis une couche de deux pouces de paillis de copeaux de bois sur le dessus (mais ne l’empilez pas directement contre le tronc). Cette couche de matière organique nourrira les racines pendant des années, tout en les protégeant de la chaleur et de la sécheresse. Enfin, plantez une paire de solides piquets de bois dans le sol de chaque côté de l’arbre et attachez le tronc aux piquets pour éviter que votre jeune arbre ne se renverse par grand vent (utilisez de vieux morceaux de tuyau d’arrosage ou de tube en plastique sur la corde ou le fil de fer à l’endroit où il entre en contact avec le tronc pour le protéger des frottements). Au bout de deux ans, l’arbre devrait avoir un système racinaire suffisamment solide pour se suffire à lui-même et les tuteurs peuvent être retirés.