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Au jardin

A L’automne, je prépare mon potager pour la saison prochaine !

Et si au lieu de travailler le sol de votre potager au printemps, vous accomplissiez cette tâche en automne ? Un moyen simple et efficace pour vous assurer une récolte abondante et savoureuse à la prochaine saison à condition de respecter certains principes…
Après souvent une forte période de production estivale, le sol est appauvri et tassé, il a besoin de reconstituer ses stocks énergétiques pour se préparer à la saison prochaine. C’est le moment où jamais de le nourrir et l’enrichir. Ça tombe plutôt bien, à l’automne, l’activité microbienne du sol est en pleine effervescence. A cette époque de l’année, les micro-organismes sont au taquet pour digérer toute la nourriture qui leur sera apportée. C’est donc le moment idéal pour tenter d’améliorer la composition et la texture de votre terre. Faire ce travail de préparation du sol en automne présente également l’énorme avantage de laisser plusieurs mois à la terre pour s’enrichir.

Travailler son sol en profondeur ou en surface ?

grelinette bio-beche jardin-bioMais attention, bien préparer son sol nécessite de respecter certaines règles, sous peine de ne pas obtenir les résultats escomptés au vu des efforts fournis. En ce qui concerne le travail du sol, inutile généralement d’effectuer un travail en profondeur qui risquerait de perturber la vie des éléments qui contribuent à la richesse du sol en menaçant l’existence des micro-organismes, garants de sa bonne santé. Cette façon de faire devra cependant s’adapter à l’état de votre sol et à la nature des plantations que vous souhaitez faire au cours du printemps suivant. Si vous constatez que votre sol est compacté en surface, un simple petit coup de griffe peut suffire. Par contre, si vous avez à faire à une terre compactée plus en profondeur, le recours à une fourche-bêche ou, plus idéalement, à une grelinette, peut s’avérer nécessaire. Grâce à ses longues dents, elle assure un ameublissement en profondeur sans retourner le sol et en épargnant en plus votre dos ! Ce geste permettra une aération en profondeur de votre sol.

En ce qui concerne le choix des cultures que vous allez faire, là aussi, les gestes de préparation du sol peuvent varier. S’il est de bonne augure quand on souhaite planter des laitues de se reposer sur la présence des vers de terre pour décompacter la terre durant l’hiver, il n’en va pas de même pour la culture des carottes. Si vous voulez des carottes en forme, mieux vaut travailler la terre en profondeur, le résultat n’en sera que meilleur ! A vous donc, en matière de décompactage d’opter pour les bonnes solutions. N’hésitez pas en cas de doutes à demander l’avis de professionnels du potager.

Réussir l’amendement de son sol

Un premier labour grossier en évitant de casser les mottes de terre est donc une bonne alternative, mais attention cela ne suffit pas à garantir de bonnes récoltes à la saison prochaine. Il est nécessaire d’accompagner ce travail de la terre d’un épandage de compost en surface. Le printemps, quelques coups de griffes suffiront ensuite à ameublir le sol qui sera ainsi parfaitement prêt pour accueillir de nouvelles plantations et favoriser leur épanouissement. Plus vous enrichirez chaque année votre terre avec du compost, du fumier ou d’autres amendements riches en matières organiques, plus celle-ci s’assouplira et sera donc d’année en année, toujours plus facile à travailler.

De la même manière que pour le travail préparatoire du sol, en matière d’enrichissement des sols, quelques règles importantes sont aussi bonnes à connaître pour obtenir un potager et des récoltes à faire pâlir d’envie ses voisins ! Si nourrir son sol est nécessaire, il ne faut pas effectuer cette opération n’importe comment. Première chose, les apports en compost, fumier et autres amendements doivent être faits en quantité généreuse. Plus la couche sera épaisse, mieux votre sol sera isolé du froid et plus les vers de terre pourront continuer leur travail même en cas de température négative.

Mais attention générosité ne signifie pas pour autant le dépôt de gros tas de matière en place et lieu de votre jardin. L’objectif est plutôt de répartir l’ensemble de façon uniforme sur l’intégralité de la surface potagère, quitte à y revenir plusieurs fois. Une fois, cette première couche de fertilisants assimilée par votre sol, il en effet souvent utile de renouveler cette opération à diverses reprises. Certains jardiniers paillent même jusqu’à mi-décembre. Si la paille s’avèrent une alliée précieuse en ce qui concerne l’enrichissement des sols, d’autres résidus végétaux peuvent tout à fait faire l’affaire. Restes de tonte, résidus de culture potagères à condition qu’elles n’aient pas de maladies, ou encore feuilles mortes, tout est bon à prendre ! N’hésitez pas à en demander aux services techniques de votre commune, ils se feront une joie de vous en donner ! En dernier recours, vous pouvez aussi vous rabattre sur le carton. Moins esthétique que les débris végétaux, il peut malgré tout, s’avérer intéressant.

paillage potager automne

En cas de pluie, l’absorption de la matière par le sol se fera plus rapidement. Une fois le compost ou fumier étendu, inutile de le faire pénétrer ou de l’enfouir dans le sol dans la mesure où il n’est pas destiné à la terre mais simplement à nourrir ceux qui y vivent !

Question amendement, le mieux est d’éviter les fumures fraîches, elles risqueraient de contaminer votre terre en y introduisant des bactéries pathogènes pour les plantes. Prévoyez toujours un temps de décomposition avant de les répandre sur votre potager. Si vous manquez de compost ou que vous n’en avez pas, un fumier bien décomposé ou déshydraté ou encore, en granulé fera très bien l’affaire.

Pailler votre sol pour le protéger

L’idéal est ensuite de recouvrir le sol amendé à l’aide d’un paillis qui assurera à votre terre une précieuse protection durant les longs mois d’hiver tout en assurant aux occupants de votre sol un taux d’humidité et une chaleur parfaite pour favoriser leur activité. En plus de ce rôle protecteur, la présence d’un paillis évitera un lessivage des substances nutritives lors des fortes pluies hivernales et automnales.

Autre astuce pour fertiliser le sol :

Laisser en place les plants plutôt que de les arracher. En les coupant à leur base, cela permet aux racines de rester en terre. En se décomposant toutes seules, elles fourniront de l’azote pour le sol.
Une fois le printemps et les beaux jours revenus, il ne vous restera plus qu’à écarter ce qui reste du paillis pour permettre à la terre de se réchauffer.

Dernier conseil pour être fin prêt quand le printemps arrivera : à l’automne, nettoyez vos outils et graissez-les généreusement avant de les ranger à l’abri. Pensez aussi à récupérer les tuteurs, les piquets en les traitant en cas de maladie avant de les ranger.

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